Grand Paris : ces villes où il fait bon investir
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Par Guillaume Errard Mis à jour le 09/11/18 à 06:00 Publié le 09/11/18 à 06:00
Avec l’arrivée du Grand Paris, une dizaine de communes d’Ile-de-France ont vu leurs prix immobiliers bondir jusqu’à +20% en un an, selon une étude du réseau immobilier Guy Hoquet.
Alors que les premières rames de métro du Grand Paris Express (GPE) ouvriront dans un an ou deux, le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet s’est intéressé à l’impact de ce projet pharaonique sur l’activité des villes. Pour cela, l‘enseigne s’est appuyée sur son système de veille, créé il y a quatre ans, qui lui a permis de distinguer, parmi les villes du Grand Paris, les communes les plus impactées mais aussi celles qui en profitent le moins et enfin celles où le projet n’a rien changé.
Parmi les villes qui profitent durablement (depuis au moins 5 ans) de ce projet d’envergure, figure en première ligne Issy-les-Moulineaux (92) où le prix au m² s’est envolé de 19% en un an (8621 euros en moyenne). D’ici 2024, la ligne 15 sud, qui reliera la gare de Pont de Sèvres à celle de Noisy-Champs, doit desservir la ville. Suivent trois départements de Seine-Saint-Denis: Saint-Ouen, Les Lilas et Saint-Denis avec des hausses de prix au m² respectives de 18% (5321 euros le m²), de 12% (5718 euros le m²) et de 7% (3410 euros le m²). «Ces villes de la première couronne sont des marchés de report idéals pour les ménages désireux d’acquérir un bien immobilier suffisamment grand pour leur famille malgré un budget limité», analyse Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet. Plusieurs villes, qui faisaient figure d’outsiders jusque-là, font une entrée fracassante dans le classement et seront à suivre: Clamart (92, +20%), Drancy (93, +17%) ou encore Nanterre (92, +17%).
Villejuif, ville prometteuse
En revanche, le projet du Grand Paris est loin de profiter à des villes comme Chaville (92), Rueil-Malmaison (92), ou Viry-Châtillon (91). Les prix plongent entre 4% et 10% sur un an et les délais de vente ont augmenté au maximum de 42 jours. «Pour Rueil-Malmaison et Chaville, il s’agit d’un rééquilibrage après une forte hausse des prix ces dernières années. Quant à Viry-Châtillon, nous pensons que son potentiel d’attractivité a reculé», explique Fabrice Abraham qui cite également dans ce cas la ville de Bagneux (-3%). Un an plus tôt, la ville faisait pourtant partie des villes gagnantes listées par Guy Hoquet, avec un taux de rentabilité supérieur à 6%.
Pour d’autres communes, c’est l’encéphalogramme plat. Elles ne verront en effet arriver le Grand Paris que d’ici une dizaine d’années pour certaines. C’est le cas de Vanves (92) où le prix au m² (5799 euros) a stagné depuis un an. Quant à Argenteuil (95) ou Sevran (93), il n’a grimpé que de 1% (à respectivement 2362 et 2032 euros).
Enfin, parmi les villes jugées prometteuses, Guy Hoquet a retenu Villejuif (94) où «la demande se fait de plus en plus dense, portée par les primo-accédants qui acquièrent leur résidence principale ou réalisent leur premier investissement locatif dans cette ville».